FICHE D’INFORMATION
Madame, Monsieur,
Vous souffrez d’une arthrose de votre hanche et vous devez bénéficier d’un remplacement prothétique de celle-ci (Prothèse totale de hanche : P.T.H.)
Vous avez accepté de bénéficier de la pose de celle-ci par navigation assistée par ordinateur (N.A.O.) et je vous en remercie.
La N.A.O. est une aide à la pose des P.T.H. dont l’objectif est d’optimiser le résultat de votre intervention en évitant la différence de longueur des membres inférieurs, en évitant les luxations potentielles des P.T.H. et en positionnant au mieux les implants dans votre hanche pour en assurer une meilleure longévité.
Ce procédé est développé par des laboratoires qui s’appuient sur des équipes de chercheurs, d’ingénieurs, d’informaticiens et sur des centres hospitaliers (Lille, Toulouse) où le bien fondé de ces nouvelles aides à la chirurgie a été validé par des Professeurs de renom.
Le principe est d’utiliser des capteurs qui sont positionnés sur les instruments qui servent habituellement à la chirurgie de la hanche et sur votre hanche. Ceux-ci sont reconnus par une caméra infrarouge.
Un grand nombre de données, recueillies par ce système sont analysés par un ordinateur et permettent de vérifier le bon positionnement de votre prothèse à tout moment.
Les conséquences de cette procédure sont :
- un allongement du temps de l’intervention (de 30 min à 45 min par rapport à une procédure normale)
- ceci induit potentiellement et théoriquement :
- un allongement du temps de l’anesthésie,
- un risque de saignement un peu plus important,
- un risque d’infection per-opératoire un peu plus élevé, combattu par une antibiothérapie plus prolongée.
Techniquement, la procédure de N.A.O. oblige à la mise en place de broches (2+2) dans votre bassin et à la partie basse de votre fémur pour fixer de façon précise les capteurs qui permettront à l’ordinateur de modéliser votre hanche.
Ceci expose théoriquement au risque d’infection et de fracture du fémur sur les zones de positionnement des broches.
Les broches sont enlevées à la fin de l’intervention et seront à l’origine de 4 petites cicatrices habituellement absentes dans une procédure habituelle de P.T.H.
Tous ces risques sont, à ma connaissance, exceptionnelles et jamais survenu. Ceci s’explique par le grand soin apporté à la réalisation de cette procédure.
Le progrès de la science et des techniques passe par un partenariat concerté entre le chirurgien et son patient.
Pour le chirurgien, l’adhésion au développement de nouvelles techniques est l’acceptation de la remise en question de la pratique de son art au quotidien, au prix d’une charge de travail et de contraintes supplémentaires et ce, sans compensation financière.
Dans son honnêteté intellectuelle, il a évalué le bénéfice risque d’une telle procédure et en son âme et conscience, aidé par son expérience et l’expérience d’autres équipes chirurgicales de renommées, sous couvert d’évaluation scientifique des résultats, il a évalué que le bénéfice pour le patient était supérieur au risque de la procédure.
Pour le patient, qui adhère à cette procédure, il participe à la compréhension, à l’amélioration des techniques de pose des P.T.H.
Cette technique, sera un jour possiblement une procédure habituelle pour la pose des P.T.H. et peut être une obligation. En y participant, vous serez des pionniers de cette N.A.O. pour, je l’espère, le bien des générations futures.
Notre établissement a été choisi comme centre pilote de la N.A.O. pour l’ouest de la France, compte tenu de sa réputation, du sérieux de ses intervenants et du nombre de prothèse de hanche implanté par an.
Merci encore d’avoir accepté de rentrer dans ce protocole pour lequel je reste à votre disposition pour répondre à toutes vos questions.